Miniandkids Le site des bons plans & des idées sorties pour nos enfants du 93

Syndrome de Kiss

Le syndrome de Kiss, inconnu il y a encore 2 ans, est de plus en plus cité lorsqu’il s’agit d’évoquer les sources possibles des différents maux de bébé. Pleurs inexpliqués et incessants, bébés tordus, coliques, RGO persistant, tensions permanentes, et si le Kiss devenait une piste privilégiée d’explication ?

Bébé adopte systématiquement une drôle de position en « C », il a dû mal à rester dans le porte-bébé ou à accepter les câlins trop serrés, il se met régulièrement en hyper-extension et dort (quand il réussit à dormir…) de façon très arquée et la tête complètement jetée en arrière ? Il vous est impossible de le poser, réclame systématiquement les bras et semble en permanence douloureux et reste impossible à consoler ? Bébé est peut-être concerné.

Qu’est-ce que le syndrome de Kiss ?

Le KISS est un acronyme allemand pour : « Kopfgelenk Induzierte Symmetrie Störungen ». Il a été décrit par un médecin allemand, Gottfried Gutmann, et a été ensuite très largement démocratisé par le docteur Heiner Biedermann (Que j’ai rencontré et dont je vous parle plus bas), sur base de son observation clinique. Il concernerait 3 à 5% des Minis.

Le syndrome de Kiss est une perturbation fonctionnelle liée à une asymétrie induite par les articulations de la jonction crâno-cervicale. Ce décalage ou cette perturbation au niveau de la nuque et parfois plus spécifiquement de la zone de l’atlas (1ère vertèbre qui soutient l’ensemble du crâne et de laquelle dépend le bon alignement nuque-omoplates-bassin-sacrum), génère des tensions. Et c’est justement ces tensions qui entrainent :

  • Des troubles digestifs : reflux persistant, difficulté à déglutir, coliques, régurgitations, …
  • Des trouble nerveux : irritabilité, difficulté à l’endormissement
  • Des perturbation posturales et de la symétrie : position en forme de « C », décalage des épaules, hyperextension, tête enfoncée dans les épaules, tête plate, œil plus petit ou plus renfoncé d’un côté que de l’autre, …..

L’accumulation de ces symptômes et surtout le fait d’avoir éprouvé différentes solutions sans succès, peut vous amener à considérer cette éventualité du Kiss.

Évidemment, chacun de ces maux n’est pas nécessairement à attribuer au Kiss, mais c’est plutôt leur accumulation et surtout le fait d’avoir éprouvé différentes solutions sans succès, qui doit vous amener à considérer cette éventualité du Kiss.  A date, ce syndrome fait débat et ne fait pas l’unanimité auprès du corps médical. Pour autant, si vous avez déjà multiplié les rdvs avec votre pédiatre, les ostéopathes&co (Chiropracteur, Kinésiologue, Micro-kiné,  ….)  ou même les gastro-pédiatres, le tout en vain, je vous invite vraiment à considérer la possibilité du Kiss.

Quels centres de soin ?

Dans cette page, je ne pourrais malheureusement pas vous faire de recommandations de professionnels dans nos environs car ils n’exercent pas près de chez nous. Pour autant, je vous propose quand même l’inventaire des spécialistes que je connais et que j’ai pu rencontrer dans le cadre des traitements de mes Bouilles. 😊 Direction donc Boulogne-Billancourt, Avignon, la Belgique, et même l’Allemagne où exerce pour moi THE spécialiste.

A Boulogne-Billancourt et à Avignon

Le centre de consultation Kiss Paris et le Dr Serge Larcher

Je vous cite l’existence de ces 2 centres de soins davantage dans une préoccupation d’exhaustivité que par profonde conviction. En effet, j’ai eu recours au docteur Larcher et je garde un souvenir relativement amer de mes consultations avec lui. Il officie désormais à Avignon (Vs dans le 95 à l’origine, là où je l’ai rencontré) et c’est lui qui à donné l’impulsion au développement du centre de consultation Kiss Paris, au sein duquel exerce d’ailleurs son fils. Pour autant, je me dois d’être absolument sincère avec vous et de vous préciser que les interventions du Docteur Larcher ont néanmoins été salvatrices pour plusieurs bébés. Pas pour les miens cependant. Je regrette par ailleurs son approche que je trouve un peu trop commerciale, le prix onéreux de ses consultations (120€ les 30 minutes, peu importe à mon sens qu’ils interviennent à 2 sur bébé), et le process systématique des 3 RDV, alors même que Biedermann (Spécialiste à l’origine du diagnostic du syndrome de Kiss), m’indique de son côté qu’une seule manipulation suffit et qu’il s’agit juste parfois de refaire un contrôle au moment de la marche ou si les troubles persistent. Par ailleurs, le médecin à grand renfort de discours culpabilisants, m’a invectivé de cesser toute administration d’IPP (Mopral, Inexium, …) qui m’avait été donné dans le cadre du traitement du RGO persistant de Petitebouille, me prescrivant par ailleurs des préparations magistrales hors de prix, tout en omettant de me signifier l’effet rebond désastreux que la cessation du traitement médicamenteux entrainerait.

Mais encore une fois, force est de constater qu’il a eu les bons gestes pour certains bébés, donc il ne faut pas, je crois, ignorer une certaine expertise chez lui, ni même au sein de centre de consultation Kiss beaucoup plus proche de chez nous (Boulogne-Billancourt) et qui rassemble 4 autres ostéopathes. Les témoignages des parents démontrent une vraie satisfaction, (un livre d’or est consultable en ligne sur leur site web). N’hésitez donc pas à vous renseigner sur ce centre. Si jamais en plus, vous avez un bon feeling et êtes désireux d’être suivi pas trop loin de chez vous, le centre reste une alternative crédible.

En Allemagne, à Cologne

Docteur Heiner Biederman, le meilleur selon moi 🙂 !

Avec le docteur Gutmann, le Docteur Heiner Biederman est considéré comme l’un des précurseurs du syndrome de Kiss. Depuis 30 ans, il a suivi et soigné plusieurs dizaines de milliers de bébés et d’enfants, et participe activement à la diffusion de l’information et de la formation autour de ce syndrome. Il est pour moi LA référence du sujet. Avant d’aller le voir et d’enfin réussir à soulager mes bébés, j’ai eu à faire face à beaucoup d’errances médicales et je n’ai cessé d’enchainer les RDV et accessoirement de dépenser de l’argent, le tout inutilement ou pour le moins des soulagements de bébé très brefs.

Ptitebouille en pleine manipulation par le Docteur Biederman

Seul bémol, il officie à Cologne, ce qui n’est pas la porte à côté. Le trajet A/R depuis chez nous reste cependant faisable puisque je l’ai fait pour MiniBouille, en voiture, dans la même journée. J’ai aussi testé la version train car j’y suis allée aussi pour Ptitbouille, mais même si le trajet au départ de gare de l’Est est plus court, je n’ai pas trouvé le voyage très pratique. Par ailleurs, le cabinet n’est pas à côté de la gare, mais à 30 minutes de marche.

Que ce soit avec les ostéopathes, les chiropracteurs, les Kinés ou d’autres spécialistes Kiss avant lui, aucun n’a réussi à soulager mes Bouilles. Seul le docteur Biederman y est parvenu. Cet homme est donc notre sauveur et le praticien que je vous recommande si vous avez la possibilité de vous déplacer en Allemagne ! Pas de panique pour ceux d’entre vous qui ne parleraient pas allemand, le médecin est polyglotte. Il parle très bien le français, aucune inquiétude donc !

En Belgique, à Paliseul

Une autre pointure, Eddy Lippens, en Belgique.

Je n’ai pas eu personnellement recours aux soins de Monsieur Lippens. Pour autant ses mérites m’ont été maintes fois vantés par des parents de toute la France qui ont fait appel à lui pour soulager leurs miniandkids. J’ai aussi beaucoup lu ses articles et trouve son propos toujours expert, très circonstancié et illustré. Diplômé d’un master en kinésithérapie, thérapeute manuel et ostéopathe certifié, Eddy Lippens est régulièrement cité dans le traitement du syndrome de Kiss. Souvent, les parents indiquent que la séance a été perturbante pour eux dans la mesure où la consultation est relativement courte et la manipulation du bébé tellement précise et rapide qu’ils ont pu avoir l’impression qu’il n’avait rien fait. Chez lui en effet, pas de trust théâtral (craquement des vertèbres), pas d’effet de spectacle. (Ce dont certains en place peuvent jouer). La manipulation est efficace. Et c’est bien là tout ce qu’on lui demande.

Une méconnaissance généralisée du syndrome

Le syndrome de Kiss n’est pas enseigné sur les bancs de l’université de médecine. Cela peut expliquer le manque d’information du corps médical, et parfois leur peu de considération pour ce syndrome qui provient pourtant de l’observation clinique de dizaine de milliers de petits patients. Pour autant et malgré ce nombre, il semblerait que ce ne soit pas suffisant pour convaincre le corps médical de considérer ce syndrome avec sérieux.

Par ailleurs, le syndrome de Kiss n’est généralement pas enseigné dans les écoles d’ostéopathie françaises. Les ostéopathes ne profitent alors pas non plus d’une réelle connaissance du syndrome ou de sa prise en charge. Du coup, bien souvent, en présence d’un enfant Kiss, ils traitent les tensions de bébé, mais ces dernières ne sont que la conséquence et non la cause du trouble. Les manipulations n’auront alors qu’un effet bénéfique de très court-terme, hélas.

Laisser un commentaire